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Jour après jour , à ranger tout , à aller et venir , de la cuisine au salon, du buffet à la table, du jardin au garage, de la maison à l'école et vice-versa mille fois... et tous ces objets manipulés et remanipulés... et toute cette nourriture , par tonnes, en tant d'années , du cabas à l'étagère, du frigo à l'évier, de l'assiette au gosier... cela vaut bien qu'on en rit. Cela vaut bien une pose pour rigoler, pour faire un signe à tous ceux qui courent et jamais ne s'arrêtent. A tous ceux qui pensent encore qu'on peut s'en sortir... En allant de l'avant, pour échapper à l'arrière. Car , au fait ! la vie , c'est devant ou derrière , c'est dedans ou dehors, c'est dessus ou dessous ? Bof ! Moi, j'arrête de courir , je me pose, je fais une pause, que le monde me tombe ou non sur la tête... Je stoppe tout et tant pis si cela fait désordre... Je me fabrique un petit moment, un petit nid de temps, fait de bric et de broc et je m'installe dedans , bien au chaud..." (Ivan Charabara) |