M. François est un employé ordinaire, avec son costume gris ordinaire et sa serviette de cuir avachie. Comme tout employé ordinaire, il a un rendez-vous ordinaire au siège social d'une administration tout aussi ordinaire. Mais lorsque Monsieur pénètre dans l'immeuble, le spectateur ordinaire va être projeté dans un monde extraordinaire? Un monde fait de machines, de portes qui s'ouvrent qui claquent, qui glissent, qui tournent sur elles-mêmes, qui disparaissent... Un monde peuplé pourtant d'autres employés qu'on devine qu'on croise sans pouvoir les arrêter. Un monde où l'imaginaire devient folie et où le moindre geste la moindre mimique, le moindre regard le moindre mot entraîne dans une épopée digne de Chaplin ou de Buster Keaton.
 
A peine quelques mots lâchés entre les dents et le rire nous prend, surprend... Mais qu'est-ce qui nous pousse à rire de ce Monsieur François? Sont-ce ses longues errances dans les couloirs qui résonnent à la recherche d'un hypothétique rendez-vous? Est-ce sa physionomie incroyable soumise aux lois de l'apesanteur? Ne serait-ce pas finalement un rire un peu nerveux un peu grinçant? Car ne sommes-nous pas aussi des M. François égarés dans un monde qui nous dépasse où la machine prend le dessus sur l'homme? N'avons nous pas nous aussi une sorte de suprême rendez-vous?
 
A tant de questions il doit se trouver une réponse... Peut-être dans ce " Cul de sac" où nous nous amuserons à vous entraîner.... La pièce est drôle, très drôle et pourtant sérieuse, très sérieuse... Eh ! oui rire c'est bien, mais rire avec raison: c'est mieux?..