Sortie du livre "Jean Bojko, semeur d'utopies"

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Résumer Jean Bojko en un livre ?
Impossible !

L'auteur Bernard Farinelli le sait, mais... profondément touché par ses rencontres avec Jean Bojko au fil des années, il lui rend hommage en écrivant le livre Jean Bojko, semeur d’utopies.

Il est allé à la rencontre de personnes qui l'ont côtoyé à différentes époques, et a recueilli une trentaine de témoignages.

À partir de ces entretiens et des archives du TéATr'éPROUVèTe, il tente de retracer le parcours de Jean à travers les expériences artistiques menées au cours de sa vie et éclaire différentes facettes de son travail.

L’auteur

Bernard Farinelli, auteur de cet ouvrage, a été invité en l’an 2000 par Jean Bojko lors d’une « rencontre-canon » pour la parution de son premier ouvrage Pour la campagne. Les deux hommes se sont retrouvés sur les mêmes valeurs et ont partagé les mêmes combats : citoyenneté, solidarité, monde rural...

« Il est des personnalités qui ont un coup d’avance. Il est des personnalités qui n’ont pas besoin de le dire. Il est des personnalités que l’on a envie de suivre. Il est des personnalités dont l’attention bienveillante fait mieux vivre une communauté. Jean Bojko était de ceux-là. S’il y avait une contre-histoire des politiques culturelles à écrire, nul doute que Jean y tiendrait une bonne place. » (Extrait - Vincent Guillon, Directeur adjoint de l’observatoire des politiques culturelle).

« Dans sa personnalité, il y avait un rayonnement qui ne devait pas seulement sa puissance au sens aigu que Jean possédait des dérapages et de l’incongruité du monde, générateurs d’un comique irrépressible dès lors qu’un regard avisé sait le déceler. Dans cette personnalité, il y avait une alliance étourdiment harmonieuse entre la tendresse et la dérision. C’est un homme hors du commun que nous avons perdu. On peut douter qu’il soit remplacé ». (Extrait - Claude Hagège, Linguiste, Professeur au Collège de France).

Parution en mai 2019 aux éditions Lucien Souny, en collaboration avec les éditions de l'Abbaye du Jouïr. 160 pages, 21x27cm, 80 illustrations en couleur !

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    TéATr’éPROUVèTe/ Editions de l’Abbaye du jouïr
    L’Abbaye du Jouïr
    58800 CORBIGNY la belle
    03.86.20.05.17

    Nos corps sont des sémaphores,

    Tu n’as pas le temps ?

    Des humains

    Comme il y a du monde,

    L’avenir,

    Nul besoin d'être triste

    Si tu connais 100 poèmes,

    L'important

    Jean Bojko

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    Jean Bojko nous a quittés le 20 février 2018.
    Voici de sa part quelques mots empruntés à Jacques Derrida :

    « Souriez-moi, comme je vous aurai souri jusqu’à la fin.
    Préférez toujours la vie et affirmez sans cesse la survie…
    Je vous aime et vous souris d’où que je sois. »

    De sa part aussi, quelques poèmes à savourer
    pour ne pas oublier de faire de chaque instant une étincelle

    Le printemps ça n’existe pas.
    Le printemps ça se manifeste..!

    Comme toi comme moi…
    Nous nous manifestons…

    Nous nous manifestons
    En un bouquet de désirs

    Qui chassent les vents d’hiver…
    Au-delà des steppes boueuses
    Où naissent les douleurs
    Où errent les âmes seules
    Rivées à leurs pâles i-phones
    Alors qu’à deux pas sonnent
    Au bout des branches
    Les mailloches d’un franc soleil
    Sur des tambours allègres
    De tous les chants d’oiseaux
    Balbuzard cendré étourneaux
    Grèbes zélés pinsons vermeil
    Gallutes et grandes lyres
    Castines à long bec moineaux
    Paillenqueue et fréquettes
    Mouettes rieuses et mésanges
    A robe colbalt et charbonnière
    Buses sérieuses et balendrines
    Oysterpickers et oiseaux-mouches…
    Qui tous unis ensemble se manifestent
    Toi et moi à eux et ailes mêlés
    Dans un printemps lumineux féérique festif qui retricote la Vie

    Nous avons tressé les herbes sèches
    Ecrit des je t’aime
    Sur le flanc des collines
    Nous nous sommes nourris de baisers mûrs
    Que nous cueillions au ciel
    Nous avons dansé et ri dans des champs d’étoiles
    Nous avons bu lentement au verre du clair bonheur
    Et nos mains s’enlaçaient comme une vigne vierge
    Où viennent picorer
    Tous les espoirs tous les oiseaux du monde…

    (petit poème pour dégriser les mines d’hiver)

    2018 ? Est-ce une fin ou le début de quelque chose ?
    Non une jolie borne rouge et blanche dans son herbe verte…
    Comme un gros champignon sorti tout droit de Blanche Neige.
    Mesure du temps qui passe…
    Hé ho ! Hé Oh ! Vivre c’est du boulot
    Boulotter et se mettre au chaud.
    La route est longue et courte à la fois.
    C’est selon le plaisir que l’on tire de tout ça.
    La chance qu’on a.
    Qu’on aime cheminer ou pas.
    Je vous embrasse tous.
    Faites goulayer les vins
    Arrosez-les de sourires…
    Fi des passions tristes.
    La route est belle même s’il vente et parfois grêle.

    Chaque jour qui pointe est une aubaine
    Et sert d’appui au jour suivant.
    Allons ! souhaitons-nous bonne journée
    Qu’elle soit plaisante ou bien ratée…
    Un petit miracle est si vite arrivé…
    Rappelez-vous en d’autres temps…
    L’Amour et le bon linge
    Séchant aux vents des bonheurs simples
    Faisant la cour aux fleurs des champs…
    Je vous embrasse ô mes jolis
    De tout mon cœur Je vous embrasse
    Ceux qui s’aiment ressemblent aux vents
    Si nécessaires aux doux printemps…

    S’est assise la nuit
    Au bord de ton lit
    S’est penchée
    Et t’a soufflé
    « Encore une journée qui ne reviendra jamais ! »

    Le matin l’a chassée
    Dans ses bras t’a serré
    A l’oreille t’a glissé
    « Encore une journée neuve
    Où tout peut arriver »

    A l'occasion du départ de Jean,
    nous avons reçu des textes mitonnés
    à l'âme des souvenirs émerveillés

    Jean de la Nièvre

    Tous les hameaux
    Les oiseaux les carrefours
    Un klaxon
    Une voix douce guide une marmaille d’idées
    Comme un lent troupeau bleu
    Dans le pas du matin
    Tu parles à tout le monde
    Tu regardes le même monde
    Et le monde est aussi beau ici
    Qu’ailleurs
    Il est même bien plus beau
    Puisque tu l’habites comme le vent le corbeau
    Le renard la fable le fromage et l’enfant rieur
    Tout ici est plus beau que là où tu n’as pas mis tes pieds
    Dans les pieds du voisin
    Et tes yeux clairs dans votre ciel commun
    A t’entendre faire, chacun de ce pays va finir par
    questionner la monotonie
    De la plaine ou bien l’élu du coin
    Avec cette fausse naïveté que tu partages avec les arbres
    Et qui se propage comme une brise innocente
    Vois comme ils te sourient les natifs et les autres
    Autour d’un verre de blanc
    Par-dessus un poème
    A la fin de la visite la bonne petite pluie resserre les coudes autour de la table
    Une grange bondée quelques chaises pour les vieux
    Les cheveux blancs mis en plis dans la vague de bonheur
    Tous rigolent encore de ce bon tour de cochon
    Qu’ils viennent de jouer à l’ordre idiot du monde
    Toi, sur ton coin de banc pour un petit repos
    Tu regardes les miettes de brioche tomber comme des pétales sur les corps
    Rendus à leur pleine présence.

    Michel Gillot

    Un être exceptionnel, Jean Bojko

    J’ai été, je suis toujours
    et pour longtemps
    émerveillée
    par tes mille et un prodiges.
    À la manière de quelqu’un qui apprend à un autre à danser
    en se plaçant derrière lui,
    en le guidant à peine du bout du coude,
    tes facéties créatives nous ont ouverts  à notre être,
    et nous sommes ainsi parvenus à danser la vie.
    Danser la vie.
    L’esprit et le corps,
    nos idées, nos rêves, nos imaginations, notre énergie,
    nos compétences cachées
    se révélaient à nous face aux autres
    et se mettaient en mouvement
    à ton contact, comme par magie.
    Inventeur de talents,
    comme on dit de ceux qui font jaillir
    du fond de nos gouffres sous-marins
    des trésors,
    soudain, nous nous découvrions
    receleurs de pépites insoupçonnées.
    Et toi, le premier étonné,
    tu concoctais déjà, en riant d’avance,
    de nouvelles opérations insolites,
    qui t’entraîneraient dans de nouvelles récoltes
    des trésors en attente
    chez d’autres personnes, inconnues, de toute condition.

    Je suis veuve depuis peu et maintenant orpheline.
    Je vais sourire sous les larmes
    et l’encore danser, la vie.

    Danièle Lemahieu

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